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Jack Lalo
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Shorin Ryu.

Sokon Matsumura (1809 - 1889) a baptisé son art "Shorin-Ryu" (école de la jeune forêt ou école de la petite forêt) en référence au "Shaolin Shu" dont il est majoritairement issu.

Le Shorin Ryu est l'un des 2 styles majeurs les plus anciens de karaté d'Okinawa avec le goju-ryu.

Le Shorin-ryu s'est constitué sur les bases du Shuri-Te, du Tomari-Te et du Shaolin quan (poing de Shaolin) l'école d'arts martiaux des moines bouddhistes du temple du même nom.

Son principal disciple, Anko Itosu (1832-1916), a développé une véritable pédagogie du Shorin-ryu, en créant notamment les cinq premiers kata de base à partir du kata Kushanku dai.

Le Shorin-ryu est à l'origine de presque toutes les autres écoles : Shotokan, Shito ryu, Wado ryu, etc.



Zenei Oshiro : l’influence décisive du Jigen-Ryu.

"Matsumura Sokon a une dizaine d’années quand il est présenté à Sakugawa, expert déjà âgé de boxe chinoise, on disait aussi To-de, « main des Tang », qui vivait dans le village de Shuri. Aujourd’hui Shuri est encore un quartier de la ville de Naha, qui a tout englobé, mais à l’époque c’est la capitale royale d’Okinawa. Matsumura aura bientôt une réputation importante et il entre au service des derniers rois d’Okinawa comme probable instructeur de techniques martiales. Il épousera une femme descendante d’une lignée d’experts martiaux, laquelle dit-on aurait influencé la mise au point du kata Useishi, futur Gojushiho. Avec son statut, il voyage en Chine et au Japon, dans le clan des Shimazu de la province de Satsuma, réputé pour ses arts guerriers, qui fut chargé de la conquête d’Okinawa. C’est à cette occasion que Matsumara Sokon est initié à l’art du sabre des Shimazu, de l’école Jigen-Ryu. Cette école se caractérise par un fort esprit d’attaque qui place l’efficacité dans une stratégie où il faut en finir sur un seul coup en comblant rapidement la distance et beaucoup d’importance placée dans la préparation physique et mentale. C’est sans doute cette influence qui donnera au « Shuri-Te » son caractère particulier, qu’il conservera dans le principe « un coup, une vie » propre au karaté Shotokan, et qu’on ne retrouve pas dans le Goju-Ryu par exemple où il faut enchaîner les attaques. "

Zenei Oshiro : MATSUMORA, LE MAÎTRE DE TOMARI

"Kosaku Matsumora avait appris la boxe chinoise, mais aussi des techniques de bâton issues du Jigen-Ryu, si important dans l’influence du Shuri-Te. Bien que très marqué par l’esprit et de Shuri, le Tomari-Te a des katas originaux et certains qui portent le même nom, mais sont très différents dans l’exécution. On doit à cette sphère technique, entre autres, les kata Sochin et… Unsu, avec ses mawashi donnés à partir du sol ! On a souvent taxé péjorativement (notamment du côté des aristocrates de Shuri) le style Tomari de « paysan », sans doute parce qu’il ne bénéficiait de l’aura, ni de la cour royale de Shuri et du clan de Satsuma, ni de l’influence culturelle et technique des Chinois de Naha. Et aussi parce qu’il emprunte des formes proches des danses traditionnelles qui se mêlent aux gestes purement martiaux. À la fois pour masquer les techniques aux yeux indiscrets, selon une technique universelle, et aussi sans doute parce que dans les petites communautés rurales tout finit par des chants et des danses."

Textes de Zenei Oshiro parus sur "http://www.ffkarate.fr/actualites/les-origines-okinawaiennes-du-karate/"

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Shugoro Nakazato-Shorin-Ryu-Hanshi (10th Dan) Kata Kusanku (dai)